Histoire d'une source :

D’après Abdessamad Laâroussi, l’historien de la ville, c’est la plus grande source de Béni Mellal, avec un débit de 2000 litres par seconde. Elle assure l’eau potable et l’eau d’irrigation des terres agricoles de Ouled Ayad, Ouled Drid, Mghila…

Quant au nom de cette source, il est lié à une histoire ancestrale très répandue dans les milieux de la ville de Béni Mellal : un homme et une femme qui étaient en train de laver de la laine sur la rive de Oued Laâbid avaient perdu une grande quantité. Un jour, lorsqu’un homme a visité Béni Mellal, il a entendu parler de cette laine sortie de la source Aïn Asserdoune. Poussé par la curiosité, il a essayé de percer le mystère de cette laine venue de l’inconnu. De retour dans son village, il a réussi à trouver la caverne par laquelle l’eau s’infiltre pour arriver enfin à la source de Aïn Asserdoune. Il était le seul homme à faire cette decouverte. Un jour, il ferma le trou par lequel l’eau s’infiltrait et remarqua que la source commençait à tarir. A ce moment-là, il décida de négocier avec les personnalités de la ville le retour de l’eau à la source. Comme l’eau est source de vie, il a été décidé de lui concéder une fortune pour que la source ne soit pas sèche. L’homme revient, dans son village, avec de grandes sommes d’argent, qu’il transporta à dos de son mulet.

L’appellation «Ain Asserdoune» vient de la fortune que ce mulet avait transportée, le mulet en berbère est «Asserdoune». On racontait qu’après le retour de l’eau à la source d’Aïn Asserdoune, l’homme qui connaissait le secret de la grotte fut tué afin que le secret soit enterré à jamais.