Empruntons à Charle de Faucauld la description de Béni Mellal, elle est datée du 20 septembre 1883.

Kasba Béni Mellal, qui porte aussi le nom de kasba Bel Kouch , est une petite ville d’environ 3000 habitants , dont 300 israélites. Elle est construite au pied même de la montagne sur une cote douce qui joint celle-ci à la plaine de superbes jardins tapissent cette cote, vers le nord, ils s’étendent fort loin ; a sud, ils s’arrêtent brusquement devant une falaise de pierre qui se dresse à un Kilomètre de la ville. Au pied de cette muraille jaillissent ,du sein de rocher ,les sources qui arrosent Kasba Béni Mellal ;les eaux en sont d’une pureté admirable et d’une abondance extrême on les a reparties en six canaux ,chacun d’eux forme un ruisseau de 2 mètres de large et de 30 centimètres de profondeur en suite elles sont distribuées à chaque maison, a chaque clos, par une foule de petits conduits courant en toute direction . Bien que ces eaux forment un volume total considérable , elles se perdent dans les jardin de la ville et dans la plaine du Tadla , sans atteindre l’oum erbia a leur confluent naturel . Il en est de même des divers cours d’eau que j’ai traversés hier, après l’oued Derna. leurs eaux sont captées au sortir de la montagne par les irrigation il ne leur en reste plus en arrivant en plaine ; ce n’est que l’hiver que leurs lits se remplissent , et qu‘ils gagnent l’oued foum el Ancer , l’oued Derna ; loued Béni Mellal , l’oum er rabia .

les construction de Kasba Béni Mellal, comme toutes celle que j’ai vues depuis toutes celles que j’ai vues depuis le 17 septembre, sont en pisé .Les maison sont en premier étage de même qu’à Bou el djad et kasba Tadla .Point de minaret dans la ville même, il y en a un au milieu des jardins, à la Zauoia des Mohamed Belquasem . une ville kasba , aux murailles haute et épaisses , mais tombant en ruine , quoi qu’elle ait été dit on restaurée par Molay Sliman , et le seule moment remarquable au centre du bourg se trouve le marché ,semblable à celui de bou el jad ,les produits Européens en vente sur ce dernier se rencontre également ici ,il viennent soit de Dar Beida , soit plutôt de Marrakech .tous les quinze jours , une caravane d’une douzaine de chameaux arrive de cette capitale : elle ne met que quatre journées à faire le trajet . Au contraire la route de Dar Beida est longue ;elle passe par Bou el jad.

La ville a l’aspect propre et riche, rues larges, maisons neuves et bien construites : Elle doit sa prospérité ç ses immenses vierges, dont les fruits s’exportent au loin. Les jardins de Kasba Béni Mellal , comme ceux qui sont échelonnées dans la même situation au pied de l’Atlas , sont d’une richesse merveilleuse : ce qui était au nord Chafchaoun ,Taza ,Sfrou , nous le retrouvons ici à Tagzirt , fichtala ,à Kasba Béni Mellal ,à Demnat Les trois premiers de ces lieux ,et d’autres plus à l’est fournissent de tout le Tadla de leurs fruits .Bou El jad même ne mange guère que de ceux- là ;Ces fruits consistent en raisins ,figues , grenades , pèches ,citrons , olives ,aussi remarquables Par la qualité que par l’abondance.